Dépister tôt pour traiter tôt !
Qu’est-ce que la Polyarthrite Rhumatoïde ?
La polyarthrite rhumatoïde concerne environ 300 000 personnes en France, plus souvent les femmes que les hommes, mais n’épargne pas les enfants. La maladie est douloureuse et peut parfois conduire au handicap, avec de lourdes conséquences sur la vie familiale, sociale et professionnelle.
La polyarthrite rhumatoïde est une maladie qui touche plusieurs articulations et qui a pour point de départ une inflammation de la membrane synoviale, qui entoure l’articulation. L’inflammation se reconnaît, pour le malade comme pour le médecin, par une rougeur, une chaleur, un gonflement et une raideur de l’articulation. Dans la polyarthrite rhumatoïde, la douleur et la raideur, le matin surtout, créent un véritable handicap, dans les mains et les pieds particulièrement.
Même si elle n’est pas héréditaire, Il existe une prédisposition génétique à la polyarthrite rhumatoïde, reconnue par les antigènes HLA DR1 et HLA DR4. L’environnement bactérien, mal connu, pourrait être une des causes de son déclenchement.
Malheureusement, au fil des poussées inflammatoires de la maladie, les articulations peuvent se dégrader, se déformer, se détruire jusqu’à nécessiter une chirurgie orthopédique. Il n’est malheureusement pas rare que les malades, au long des années d’évolution de cette maladie chronique, se retrouvent en situation d’invalidité, même si cela devrait de moins en moins se rencontrer grâce au diagnostic et traitements précoces.
A ces symptômes, et parce que la polyarthrite rhumatoïde est un rhumatisme inflammatoire présentant un caractère auto-immun – elle provient d’une réaction exagérée du système immunitaire du corps contre ses propres constituants ; on retrouve très souvent des auto-anticorps dans le sang – s’ajoute la fatigue, qui épuise le malade. Cette fatigue caractéristique est de plus accentuée par le caractère nocturne de la douleur : les rhumatismes inflammatoires font souffrir également au repos, et provoquent des troubles du sommeil.
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Comment diagnostique-t-on la Polyarthtrite Rhumatoïde ?
Il faut tout d’abord affirmer que désormais, le diagnostic précoce de la polyarthrite rhumatoïde doit être une priorité, au risque de perte de chance thérapeutique pour le malade.
Les critères diagnostiques sont tout d’abord cliniques : des signes inflammatoires comme décrits plus haut, et qui persisteraient au-delà de trois semaines, doivent amener à consulter un rhumatologue. Au plan biologique (par analyse de sang), les critères seront ceux de l’inflammation biologique, les facteurs rhumatoïdes spécifiques à la maladie, et la présence éventuelle d’anti-corps appelés « anti CCP ». Fort heureusement, les radiographies ne révèlent normalement pas de lésion visible à ce stade précoce ; par contre, l’IRM, et surtout l’échographie de la membrane synoviale peuvent désormais, si elles montrent un épaississement de celle-ci, faciliter le diagnostic précoce de la Polyarthrite Rhumatoïde.
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Comment soigne-t-on la Polyarthrite Rhumatoïde ?
Le traitement peut s’attacher au symptôme, et il sera constitué en ce cas de corticostéroïdes, anti- inflammatoires non stéroïdiens, anti-douleurs… mais désormais, on met en place le plus tôt possible pour contrôler la maladie, un traitement de fond comme le méthotrexate devenu le traitement de référence, ou ses alternatives. Les traitements locaux des articulations sont des infiltrations de cortisone.
En cas d’échec à cette première étape de traitement, le rhumatologue, après un bilan hospitalier, a recours aux biothérapies, traitements innovants issus de la recherche en immunologie. On appelle ces traitements issus des biotechnologies de pointe « biothérapies » car ils sont issus d’organismes vivants. Ces organismes vivants sont capables de contrer des protéines naturellement fabriquées par l’organisme humain comme le TNF alpha – Tumor Necrosis Factor Alpha – premier d’entre eux découvert comme substance impliquée dans la réaction inflammatoire.
Les « cibles » de ces traitements sont des messagers chimiques (qui peuvent être des cytokines ou interleukines), intermédiaires entre le système immunitaire et l’inflammation, et qui ont un rôle dans les phénomènes inflammatoires ou d’érosion. La « cible » peut également être une cellule comme le lymphocyte B ou le lymphocyte T qui semblent avoir un rôle crucial dans les mécanismes de l’inflammation et de la polyarthrite ; en inactivant une certaine classe de lymphocytes B, on peut ralentir fortement l’évolution de la maladie.
Le traitement non médicamenteux a toute sa place dans la polyarthrite rhumatoïde dès la première étape de traitement : kinésithérapie, ergothérapie, podologie, rééducation fonctionnelle et traitement social, balnéothérapie, techniques de bien-être… Ce recours à de nombreuses spécialités médicales et paramédicales rend la prise en charge de la maladie nécessairement pluridisciplinaire. De même, son caractère chronique et très individuel justifie une éducation thérapeutique pour une meilleure sécurité et autonomie du patient face à une prise en charge complexe et une vraie difficulté à assurer une juste qualité de vie.
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Il est désormais établi que le maintien d’une activité physique adaptée est bénéfique dans une polyarthrite rhumatoïde, aussi le polyar’trottons® apparaît comme le meilleur vecteur pour sensibiliser le grand public et les malades eux-mêmes !
C’est la vie qui doit contrôler la PR, pas l’inverse !